Depuis notre réveil, la pluie ne cesse de tomber. Dans ces conditions, nous n’avons même pas envie d’aller tester l’étanchéité de nos vêtements. Les souvenirs de la journée d’hier sont encore dans nos têtes et ce n’est pas ce contre-temps (!) qui va entamer notre humeur. Si hier, le coq nous faisait étalage de la puissance de son organe, aujourd’hui ce sont les canards et les oies du quartier qui sont de sortie et s’en donnent à cœur joie.

On commence la journée par un solide petit déjeuner fait d’un bol de nouilles épicé selon ce que chacun accepte de supporter sur ses papilles gustatives. C’est donc à la fois solide, liquide et… tonique !

Ensuite on profite de ce moment à l’abri pour soigner ses bobos (On en a toujours plus ou moins, passé un certain âge !!!), pour s’avancer dans la préparation de ce blog, ou tout simplement pour vérifier la qualité de la couverture chauffante.

Il est 16 heures et la pluie a décidé de se calmer. On enfile nos chaussures pour aller marcher pendant deux heures sur le parcours du trek d’une quinzaine de kilomètres prévu au départ. Jean-Pierre continue de nous faire partager ses connaissances sur la région et ses coutumes. Nous croisons, sur le parcours, des marcheurs chinois. Ils ont su faire face aux aléas du temps sans paraitre mécontents de leur sort.

La journée se termine dans une gargote repérée le matin même par André qui avait vu dans le frigo de la patronne des foies et des gésiers de volaille qu’il se voyait bien déguster à la mode Yunnan. Sur place, nous échangeons avec des voyageurs venus du monde entier. La montagne, centre d’interêt commun, nous rapproche. Au final, Jean-Pierre sert d’interprète americano-sino-tibeto-japonais !

À notre retour à l’hébergement, ce dernier s’aperçoit que son parapluie posé devant la porte a disparu. Au moindre bruit , il intervient hors de sa chambre pour vérifier si la personne indélicate ne serait pas de retour. Finalement, vers minuit il sort brusquement en slip sur son palier pour effrayer quatre jeunes chinoises (Peu habituées à de tels spectacles, elles ne pouvait que baisser et tourner la tête)… Elles étaient venues rapporter l’objet emprunté pour se protéger de la pluie, le temps d’une soirée.

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