Le cœur du Tibet

Départ avec notre ami Jiangchu, qui fort obligemment, nous transporte dans sa voiture sur cette première partie de notre périple.

Sur la route de Meili

170 km de paysages époustouflants, sur une route excellente, nous ont conduit de la belle ville touristique de Shangri-La au petit village de Meili, au bord du Mekong.

Le Mékong

La route longe d’abord le cours du Yang Tseu Kiang pour gravir un col à 4000 m. Au-delà, un paysage de création du monde nous attend. Au fond de gorges vertigineuses, coule le fleuve roi d’Asie : le Mekong. Ses flots, rouges d’argile arrachée au plateau tibétain, creusent inlassablement la barrière himalayenne. D’improbables oasis de verdure, apportent une touche d’humanité dans ce désert minéral. Encore plus étonnant, des vignes dressent leurs ceps tortueux : vestiges de la présence des missionnaires chrétiens du siècle dernier.

A Benzilan nous rendons visite à Estelle, dont la charmante maison d’hôtes au centre d’un hameau tibétain invite à une halte prolongée : il nous faudra revenir. Cette française, installée ici depuis 7 ans a quitté une trépidante vie parisienne pour (se) réaliser dans une autre vie : mystère du karma.

Estelle Achard nous expliquant son projet

Arrivés à Meili, nous faisons halte, pour la nuit, chez le père de Jiangchu. Nous sommes à 10 km de la frontière avec le Tibet central. Nous ne saurions résister à l’envie d’y poindre nos nez. Au bout de 10 mn dans le village, la police vient à notre rencontre et nous avons droit à une démonstration en règle, polie mais ferme, de l’efficacité des services de police chinois : rien ne leur échappe de nos mouvements depuis notre arrivée sur le territoire.

Pour nous remettre de nos émotions, Jiangchu nous offre au retour dans sa belle demeure familiale, un excellent… verre de vin, issu de ses propres vignes ! Un vin rouge naturel, dont le gout rappelle le Marsala de nos voisins transalpins. Nous aurons donc goûté notre premier vin tibétain.

Le nectar local servi ici comme un thé

4 réflexions sur “Le cœur du Tibet

    1. Ce sont des Long Ta (Long = vent, Ta = cheval) imprimés de différents Mantras (« Bonnes paroles ») ainsi que de signes astrologiques. Ils sont regardés comme des porte-bonheur, et comme possédant le pouvoir d’écarter les difficultés.
      Le bleu , le ciel.
      Le blanc,les nuages
      Le rouge,la flamme.
      Le vert,l’eau.
      Le jaune,la terre.
      Le bleu étant toujours placé en premier.
      Ils sont généralement accrochés sur des ponts, sur des sommets ou à des cols afin que le vent diffuse la bonne parole.

  1. Oui c’est possible. En général les tibétains le font en mémoire d’un être cher ou pour célébrer un évènement.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *